jeudi 9 février 2012


Encore. Je l’ai refait. Comme une erreur délicieuse, comme une intuition hurlante, tue à dessein. Une promesse hypocrite, meurtre prémédité d’un sentiment noir d’innocence. Pardon, pardon, je m’excuserai, encore. C’est malgré moi. En moi. Je l’ai refait, sans comprendre, aveugle à ma guise, à présent muette de panique face à un mur que j’ai souhaité, fort. Ma faute, encore, la fuite, toujours. J’aurais dû prévenir. Faire taire ma bouche increvable, regarder les trous dans mes bottes, ne pas être là. Plonger dans cette flaque, nager au fond, tout au fond. En apnée de toi, bulles rassurantes, éloignant la surface, t’éloignant, sauvant au moins l’un de nous deux. Pardon. Mirage bien trop sombre, boule de suie qui roule, tombe, explose en poussière d’oubli, comme si elle n’avait jamais existé. Peut-être moi, peut-être ma chute, pas sûre. Encore. Et parce que je ne suis jamais sûre, pardon.


Photo "biodégradable et éphémère" de Séverine Lenhard, ici =>
 http://silencenoir.blogspot.com/



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